La musique recommandée pour cette section Doors
Le plus grand danger pour la plupart d'entre nous n'est pas que notre but soit trop élevé et que nous le manquions, mais qu'il soit trop bas et que nous l'atteignons (Michel-Ange).
1) Les besoins sur place
Le site Magrit du Réseau interdisciplinaire pour l'aménagement, l’observation et la cohésion des territoires européens du Centre National de la Recherche Scientifique CNRS en France permet de faire de magnifiques cartes thématiques et ainsi de visualiser des données qui resteraient sinon obscures. Une exemple d'une telle carte montre la population par pays – avec une taille proportionnel au nombre total d’habitants –, la densité - exprimée avec une teinte rouge selon le principe le plus foncé le plus dense dans le cercle de population - et le taux de croissance annuel – exprimé avec une teinte violette lorsqu’il est positif et en gris lorsqu’il est inférieur à 0.5%, donc que la population stagne. La carte est basée sur une projection Bertin 1953, qui a l’avantage de conserver les tailles relatives et la géométrie des pays en déformant les mers au lieu des continents.
Le site Magrit du Réseau interdisciplinaire pour l'aménagement, l’observation et la cohésion des territoires européens du Centre National de la Recherche Scientifique CNRS en France permet de faire de magnifiques cartes thématiques et ainsi de visualiser des données qui resteraient sinon obscures. Une exemple d'une telle carte montre la population par pays – avec une taille proportionnel au nombre total d’habitants –, la densité - exprimée avec une teinte rouge selon le principe le plus foncé le plus dense dans le cercle de population - et le taux de croissance annuel – exprimé avec une teinte violette lorsqu’il est positif et en gris lorsqu’il est inférieur à 0.5%, donc que la population stagne. La carte est basée sur une projection Bertin 1953, qui a l’avantage de conserver les tailles relatives et la géométrie des pays en déformant les mers au lieu des continents.
La croissance démographique par les naissances a surtout lieu dans certains pays africains qui bénéficient toutefois d’une densité d’habitants nettement plus faible que l’Europe et l’Asie. Une seconde image tirée du site Our World in Data indique l’âge médian en 2015.
L’Afrique est effectivement très jeune par rapport à son voisin boréal et nettement plus jeune que l’Asie et les Amériques.
L’Afrique est effectivement très jeune par rapport à son voisin boréal et nettement plus jeune que l’Asie et les Amériques.
A ce stade, on pourrait être tenté de penser que l’Afrique est une bombe démographique qui contribuera seule à l’accroissement de la population mondiale. Or, il faut tenir d’un autre facteur important de croissance démographique, qui est le vieillissement de la population, lui aussi illustré sur le site Our World in Data. |
La population mondiale continuera à grandir jusque vers 2100, par l’augmentation de générations âgées - illustrée par les plages jaunes - capables de transmettre leur sagesse aux générations plus jeunes. Y compris en Afrique… Une question toute simple se pose alors, comment la coopération suisse pourrait-elle favoriser un transfert de savoir intergénérationnel afin d’accélérer le développement durable africain ?
Probablement en évitant l’erreur de se bloquer sur l’éducation primaire…
Probablement en évitant l’erreur de se bloquer sur l’éducation primaire…
Dans le cadre du projet de cartographie des ressources en eau au Tchad ResEAU, la DDC a financé la mise en place d’une maitrise professionnelle combinant hydrogéologie et Systèmes d’Informations Géographiques SIG gérée par l’université de N’Djamena. Mais il reste aussi des pratiques à corriger : dans le cadre du même projet ResEAU, j’ai récemment fait circuler deux articles sur l’impact des feux de forêt et les perturbations d’origine humaine en Afrique depuis 20'000 ans. Or, les 10 respectivement 13 auteurs travaillent tous dans des universités européennes, australienne ou américaine à l’exception notable d’un chercheur basé en Afrique du Sud. Comment est-il possible qu’aucune université africaine ne soit associée à une recherche si pertinente pour leurs pays ? Les chercheurs africains sont-ils exclus des groupes de recherche car ils n’auraient pas le niveau requis ? ou n’auraient-ils pas le niveau requis car ils sont exclus des projets de recherche internationale ?
Sommes-nous prêts à investir dans l’éducation tertiaire qui seule a le potentiel d’accélérer le transfert de savoir entre générations des sociétés dont nous soutenons le développement ? Si nous échouons à travailler sur un changement systémique, alors ce proverbe africain qui dit « Quand un vieux meurt, c’est une bibliothèque qui brûle ! » restera malheureusement vrai dans le futur.
Un échange régulier d’étudiants entre la Suisse et ses pays partenaires sera bénéfique aux institutions de recherche et d’enseignement des deux pays. Un engagement plus conséquent de la DDC dans l’éducation tertiaire a le potentiel d’améliorer la formation des instituteurs et professeurs du secondaire ; faire décoller la recherche appliquée nécessaire pour soutenir une croissance économique durable ; et produire une nouvelle classe intellectuelle en Suisse et à l’étranger qui sera le meilleur avocat imaginable pour pousser un accès généralisé à une éducation de base de qualité.
Sommes-nous prêts à investir dans l’éducation tertiaire qui seule a le potentiel d’accélérer le transfert de savoir entre générations des sociétés dont nous soutenons le développement ? Si nous échouons à travailler sur un changement systémique, alors ce proverbe africain qui dit « Quand un vieux meurt, c’est une bibliothèque qui brûle ! » restera malheureusement vrai dans le futur.
Un échange régulier d’étudiants entre la Suisse et ses pays partenaires sera bénéfique aux institutions de recherche et d’enseignement des deux pays. Un engagement plus conséquent de la DDC dans l’éducation tertiaire a le potentiel d’améliorer la formation des instituteurs et professeurs du secondaire ; faire décoller la recherche appliquée nécessaire pour soutenir une croissance économique durable ; et produire une nouvelle classe intellectuelle en Suisse et à l’étranger qui sera le meilleur avocat imaginable pour pousser un accès généralisé à une éducation de base de qualité.
Une mise en concurrence économique
comme préliminaire à une prise de contrôle politique?
2) La valeur ajoutée de la coopération suisse : Les statistiques de la FAO permettent de figurer les exportations de bananes par des cercles jaune cerclés de rouge (pour ne pas rater la Républicaine Dominicaine à côté d’Haïti) et les importations de bananes par des cercles violet cerclés de blanc (pour distinguer la Suisse de l’Europe…) - représentés selon la même échelle selon les canons de la carte topographique suisse..
Les pays producteurs sont en Amérique, en Asie, un peu en Afrique et les principaux consommateurs en Amérique du nord, Europe et Asie. Il est assez étonnant que la production et l’exportation de bananes ne soit pas plus développée en Afrique, étant donné la proximité du marché européen, plus important que le marché US ou chinois.
Il est d’ailleurs difficile de comprendre pourquoi ce prix baisse régulièrement en Europe alors qu’il augmente régulièrement aux USA depuis 10 ans. A croire que le cours de la banane suit l’index des bourses. Les mauvais payeurs en tous cas n’encouragent pas vraiment une production africaine écologiquement plus durable. |
La main cachée du marché est visiblement insensible aux espoirs des SDG puisque les acheteurs les plus proches ont le prix le plus haut alors que ceux qui habitent le plus loin cassent les prix (et l’économie de marché qui irait avec un prix décent ?). |
En suisse, toujours selon la FAO, le citoyen ordinaire consomme 11.14 kg de bananes par an. D’où viennent ces 2 bananes hebdomadaires ? Uniquement d’Amérique latine, les bananes soit traversent directement l’Atlantique en provenance de la république dominicaine, du Guatemala, de Panama et de Colombie, soit transitent depuis le Pérou, l’Equateur ou la Colombie ou contournent le Cap Horn en bateau. Les Suisses qui achètent des Bananes Fair Trade sont-ils conscients du prix écologique de leurs bananes de la bonne conscience ?
En effet, une solution logique serait de favoriser le développement d’une production durable de bananes qui seraient achetées à un prix décent et transportées sur la plus courte distance possible jusqu’au consommateur. Développer un marché équitable d’une valeur totale de seulement 95 millions de francs suisses devrait être à la portée de la nouvelle stratégie de développement dont la Suisse vient de se doter. Encore faut-il utiliser les bons instruments...
Puisque l’économie de marché a permis à une Suisse sans ressources de devenir un acteur économique incontournable, pourquoi ne pas utiliser l’accès privilégié au marché suisse comme instrument de développement dans les pays émergeants en Afrique ?
Puisque l’économie de marché a permis à une Suisse sans ressources de devenir un acteur économique incontournable, pourquoi ne pas utiliser l’accès privilégié au marché suisse comme instrument de développement dans les pays émergeants en Afrique ?
Selon les données du site du DFAE, voici les pays avec lesquels la Suisse a passé un accord de libre-échange (en rouge) soit bilatéral, soit dans le cadre de l’AELE ; L’accord avec l’Union Européenne est illustré en bleu ; les accords régionaux avec la communauté des Etats du golfe arabique et l’Afrique australe sont illustrés eux en vert alors qu’en gris sont représentés les pays avec lesquels la Suisse négocie actuellement un accord de libre-échange.
La DDC travaille souvent depuis près de 50 ans dans les pays de concentration, tel qu’illustré sur la carte ci-dessus. La comparaison des deux cartes laisse songeur : à part quelques pays européens soutenus par la DDC et bénéficiant d’accord bilatéraux de libre échanges (Albanie, Bosnie et Herzégovine, Macédoine, Monténégro, Serbie), il n’y a que la Géorgie, l’Egypte et la Tunisie qui bénéficient de l’appui de la DDC tout en étant au bénéficie d’un accord de libre-échange. Par ailleurs, la Mongolie et le Myanmar bénéficient d’une coopération spéciale avec les membres de l’AELE et de programmes de la DDC. Mais aucun pays assisté depuis plus de 50 ans par la DDC n’a réussi à se qualifier pour un accord bilatéral de libre-échange avec la Suisse. La priorité d’ici 2024 ne serait-il pas de passer un accord de libre-échange avec les pays de concentration de la DDC pour favoriser leur accès au marché mondial via la Suisse ?
Par ailleurs, une collaboration étroite avec le SECO pour développer une agriculture orientée vers un marché exigeant permettrait peut-être à terme d’inspirer le législateur suisse pour qu’il ose transformer l’agriculture en une branche de production répondant aux besoins du marché plutôt qu’en consommatrice de subventions distribuée selon un mode opaque qui serait vertement critiqué par les ONG du Nord analysant la gouvernance du secteur dans n’importe quel pays en développement … Un jeu de miroir qui pourrait évoluer vers un retour sur investissement inespéré mais fort nécessaire en Suisse.
Par ailleurs, une collaboration étroite avec le SECO pour développer une agriculture orientée vers un marché exigeant permettrait peut-être à terme d’inspirer le législateur suisse pour qu’il ose transformer l’agriculture en une branche de production répondant aux besoins du marché plutôt qu’en consommatrice de subventions distribuée selon un mode opaque qui serait vertement critiqué par les ONG du Nord analysant la gouvernance du secteur dans n’importe quel pays en développement … Un jeu de miroir qui pourrait évoluer vers un retour sur investissement inespéré mais fort nécessaire en Suisse.
Le monde d’ici 2028 Les intérêts suisses : Dans son engagement international, la Suisse cherche à promouvoir la paix et la sécurité, mais aussi une gestion raisonnée des ressources naturelles, avec une population de plus en plus préoccupée par les effets du changement climatique. Examinons comment la DDC pourrait faire une contribution substantielle à ces deux intérêts suisses. Une analyse cartographique permettra d’illustrer la localisation des morts résultants d’actes hostiles liés à une activité guerrière en Afrique entre janvier 2019 et octobre 2020, ce qui indique l’étendue du champ de bataille sur lequel progressent les intégristes islamistes, favorisant une immigration malvenue aux portes de l’Europe comme l'a démontré le feu qui a ravagé Lesbos, où la Suisse a été le seul pays européen à avoir apporté un peu d’humanité aux migrants. |
Hormis les bureaux de coordination, la présence helvétique dans le Sahel est probablement insuffisante dans le contexte actuel. La question n’est pas tellement de savoir quels desks fusionner en Suisse, mais combien de personnel doit urgemment être déployé en Afrique sub-saharienne pour assurer un impact de la coopération suisse dans les années à venir.
Quelle énergie pour la Suisse de demain?
Le point de départ ici sera une rétrospective de l’évolution de la consommation d’énergie en Suisse entre 1910 et 2020, qui semble d’ailleurs démontrer que le pic a été dépassé il y a 10 ans environ.
Que nous raconte ce graphique ? Qu’une transition énergétique s’étale sur des dizaines d’années, que toutes les énergies renouvelables sont encore moins développées que le nucléaire qui représente lui-même moins de la moitié de l’énergie fournie par le pétrole et le gaz : Les Emirats Arabes unis, l’Iran et la Russie peuvent souffler, leurs « démocraties » seront encore longtemps financée indirectement par la plus vieille démocratie au monde. Un remplacement complet du pétrole, du gaz et du nucléaire par des énergies renouvelables d’ici 2050 n’est-il donc qu’une illusion que s’est donné le peuple suisse en 2017 ? |
Bien sûr, la DDC doit s’investir dans le remplacement de pompes à motricité humaine par des pompes fonctionnant à l’énergie solaire. Cela ne réglera toutefois pas la question d’un approvisionnement durable de la Suisse, qui aura toujours besoin d’énergie pour maintenir son industrie innovante et paradoxalement pour résister aux conséquences du réchauffement global. Or, il semble d’une part impossible pour des raisons écologiques de rehausser les barrages ou d’installer une éolienne sur nos monts quand le soleil y annonce un brillant réveil. Par ailleurs, le seul potentiel inexploité qui puisse couvrir les besoins helvétiques serait probablement le développement d’une immense centrale photovoltaïque dans le Sahara, répartie sur plusieurs pays et interconnectée entre plusieurs pays sur le principe d’Internet.
Un réseau électrique vert pour débarrasser le continent africain d’Al Qaida, un autre réseau mais indésirable et néfaste ?
Cela demanderait un partenariat avec l’Italie pour faire transiter l’énergie jusqu’en Suisse et plus loin en Europe, ce qui lui permettrait de réduire sa dépendance aux énergies fossiles entretenant des régimes rétrogrades au Moyen-Orient. La guerre contre l’islamisme radical se gagnera seulement si une alternative réelle est offerte aux populations actuellement délaissées par leurs gouvernements incapables de les défendre contre des bandes armées qui sont armées par les fauteurs de troubles, identifiables sur la carte qui donne en violetla valeur en millions d’Euros des armes qu’ils ont acheté entre 2018 et 2019. |
Une production soutenable réduisant effectivement l’empreinte carbone de l’Europe achetée à un prix juste permettra aux pays africains de réussir un décollage plus rapide, avec en prime le développement d’un nouveau marché à nos portes, que ce soit pour y acheter de nouveaux produits ou pour y vendre nos services financés par les revenus générés par la vente d’électricité renouvelable.
Le message 2021 – 2024 devrait être compris comme une contribution à la réalisation de la politique énergie 2050, ce qui ne pourra se réaliser qu’en étroite collaboration avec les fournisseurs historiques d’énergie en Suisse. La DDC aura ainsi l’opportunité de réduire la production de CO2 et de permettre à la Suisse de tenir ses engagements par rapport à l’accord de Paris comme préconisé par le message 2021 – 2024 avec son emphase mise sur le changement climatique et un développement économique durable.
Le message 2021 – 2024 devrait être compris comme une contribution à la réalisation de la politique énergie 2050, ce qui ne pourra se réaliser qu’en étroite collaboration avec les fournisseurs historiques d’énergie en Suisse. La DDC aura ainsi l’opportunité de réduire la production de CO2 et de permettre à la Suisse de tenir ses engagements par rapport à l’accord de Paris comme préconisé par le message 2021 – 2024 avec son emphase mise sur le changement climatique et un développement économique durable.
En guise de conclusions
Pourquoi 40 ans de coopération au développement n'ont-ils jamais abouti à la signature d'un accord de libre échange avec la Suisse?
Pourquoi le commerce explose-t-il avec la Chine alors qu'il stagne avec l'Europe?
Résumons: le bloc sino-russe propose des investissements dans des infrastructures qui donnent accès à leurs marchés intérieurs; la Russie propose aux pays africains de faire décoller leur production énergétique par la constructions de centrales nucléaires; Enfin le discours anticolonialiste permet au bloc sino-russe de se positionner comme partenaire plus fiable à la même hauteur que leurs partenaires.
Pour faire évoluer la coopération au développement afin de mieux l’adapter au contexte actuel, les transformations structurelles suivantes seraient nécessaires :
Besoins des populations : Mettre en place un vaste programme de recherche universitaire en coopération avec les pays soutenus par la DDC pour développer des solutions locales : Pour cela, une section « Coopération universitaire » travaillant étroitement avec le réseau universitaire suisse et le conseil des EPF devrait être mise en place au plus vite. Cela démontrerait notre respect quant à la qualité du travail intellectuel africain, la meilleure façon de contrer les discours antieuropéens.
Valeur ajoutée de la DDC et du SECO : pour mettre en place des activités de développement économique durable et favoriser un accès privilégié au marché suisse, il serait opportun de mettre en place des accords commerciaux sur des produits qui permettent une production raisonnée en attendant la signature d’accords de libre-échange avec les pays de concentration de la Suisse. Cela démontrerait notre volonté de traiter les pays africains comme des partenaires économiques fiables.
Intérêts suisses : Pour réaliser le potentiel photovoltaïque énorme du Sahara, il serait judicieux de lancer un vaste réseau de production commun à l'Afrique et l'Europe qui compléterait les efforts nationaux en Europe pour augmenter la production d’énergies renouvelables (pour rappel les premières plaques solaires capables de transformer plus de 30% de l'enéergie solaire en électricité ont été développées à Neuchâtel). Pour cela, une section « Energie renouvelable » cofinancée par les fournisseurs du marché énergétique suisse devrait être mise en place. Cela démontrerait notre volonté de trouver ensemble une solution à la crise énergétique et climatique.
Une augmentation substantielle de la présence suisse en Afrique (et au Moyen-Orient) est nécessaire pour être en mesure d’apporter rapidement des solutions qui un impact réel sur le terrain. Le maintien d'une présence sur place malgré les turbulences politiques et sécuritaires démontrerait un engagement différent de celui des anciennes puissances coloniales qui plient bagages.
La Suisse finance la Banque mondiale et d'autres banques de développement, qui mettent en oeuvre des projets d'infrastructures dont la constructiuon s'étend sur des années. La DDC devrait lancer un programme "Infrastructures plus" qui proposerait la mise en place de formations professionnelle certifiante en parrallèle avec les travaux d'infrastructures. Cela démontrerait notre engagement de lutter contre le chomâge des jeunes en leur offrant une perspective professionnelle. A terme la Suisse pourrait même convaincre la Banque Asiatique d'Infrastructures d'inclure une composante formation professionnelle dans leurs projets.
Nous inspirer du modèle sino-russe n'est-elle-pas la meilleure façon de battre nos compétiteurs sur leur propre terrain, en répondant du tac au tac à chacun de leur avantage comparatif?
Puissent ces quelques idées provocatrices, parfois à la limite de l’impertinence, contribuer à une réorientation ambitieuse de la DDC vers un projet de restauration de l’écosystème global pour la planète, le peuple, la prospérité et la paix comme le lui a confié le parlement.
Pourquoi 40 ans de coopération au développement n'ont-ils jamais abouti à la signature d'un accord de libre échange avec la Suisse?
Pourquoi le commerce explose-t-il avec la Chine alors qu'il stagne avec l'Europe?
Résumons: le bloc sino-russe propose des investissements dans des infrastructures qui donnent accès à leurs marchés intérieurs; la Russie propose aux pays africains de faire décoller leur production énergétique par la constructions de centrales nucléaires; Enfin le discours anticolonialiste permet au bloc sino-russe de se positionner comme partenaire plus fiable à la même hauteur que leurs partenaires.
Pour faire évoluer la coopération au développement afin de mieux l’adapter au contexte actuel, les transformations structurelles suivantes seraient nécessaires :
Besoins des populations : Mettre en place un vaste programme de recherche universitaire en coopération avec les pays soutenus par la DDC pour développer des solutions locales : Pour cela, une section « Coopération universitaire » travaillant étroitement avec le réseau universitaire suisse et le conseil des EPF devrait être mise en place au plus vite. Cela démontrerait notre respect quant à la qualité du travail intellectuel africain, la meilleure façon de contrer les discours antieuropéens.
Valeur ajoutée de la DDC et du SECO : pour mettre en place des activités de développement économique durable et favoriser un accès privilégié au marché suisse, il serait opportun de mettre en place des accords commerciaux sur des produits qui permettent une production raisonnée en attendant la signature d’accords de libre-échange avec les pays de concentration de la Suisse. Cela démontrerait notre volonté de traiter les pays africains comme des partenaires économiques fiables.
Intérêts suisses : Pour réaliser le potentiel photovoltaïque énorme du Sahara, il serait judicieux de lancer un vaste réseau de production commun à l'Afrique et l'Europe qui compléterait les efforts nationaux en Europe pour augmenter la production d’énergies renouvelables (pour rappel les premières plaques solaires capables de transformer plus de 30% de l'enéergie solaire en électricité ont été développées à Neuchâtel). Pour cela, une section « Energie renouvelable » cofinancée par les fournisseurs du marché énergétique suisse devrait être mise en place. Cela démontrerait notre volonté de trouver ensemble une solution à la crise énergétique et climatique.
Une augmentation substantielle de la présence suisse en Afrique (et au Moyen-Orient) est nécessaire pour être en mesure d’apporter rapidement des solutions qui un impact réel sur le terrain. Le maintien d'une présence sur place malgré les turbulences politiques et sécuritaires démontrerait un engagement différent de celui des anciennes puissances coloniales qui plient bagages.
La Suisse finance la Banque mondiale et d'autres banques de développement, qui mettent en oeuvre des projets d'infrastructures dont la constructiuon s'étend sur des années. La DDC devrait lancer un programme "Infrastructures plus" qui proposerait la mise en place de formations professionnelle certifiante en parrallèle avec les travaux d'infrastructures. Cela démontrerait notre engagement de lutter contre le chomâge des jeunes en leur offrant une perspective professionnelle. A terme la Suisse pourrait même convaincre la Banque Asiatique d'Infrastructures d'inclure une composante formation professionnelle dans leurs projets.
Nous inspirer du modèle sino-russe n'est-elle-pas la meilleure façon de battre nos compétiteurs sur leur propre terrain, en répondant du tac au tac à chacun de leur avantage comparatif?
Puissent ces quelques idées provocatrices, parfois à la limite de l’impertinence, contribuer à une réorientation ambitieuse de la DDC vers un projet de restauration de l’écosystème global pour la planète, le peuple, la prospérité et la paix comme le lui a confié le parlement.
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Il est temps de voir un exemple concrets de meilleure gestion des ressources en eau avec une section consacrée à l'hydrogéologie malgache
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