La musique recommandée pour cette section Die Moldau de Smetana
L'hydrographie
La plupart des illustrations sont tirées du traité de géographie physique, 6ème édition, 1940
Colorier cette carte a été un exercice périlleux, car les plages de couleurs allaient montrer de nombreuses interactions que l'image monochrome de départ ne permet pas de percevoir. Comme le choix a été fait de colorier les figures directement dans le livre, aucune erreur n'est permise, ce qui force à réussir la mise en couleur du premier coup. Tout à la fin seulement, car l'absurde n'est jamais loin, les continents ont été coloriés en jaune puisqu'ils sont aussi le lieu d'une sédimentation continue. Mais cette décision de dernier instant est fausse, car il ne s'agit au fond pas de différencier les sédimentations contientale et marine, puisqu'il aurait plutôt fallu illustrer l'influence du continent sur la sédimentation marine.
Cette carte est probablement la carte la moins exacte du traité de de Martonne, d'abord parce que les connaissances sur le fond des océans étaient très fragmentaires dans la première moitié du XXème siècle. Mais aussi parce qu'Erhart n'ayant pas encore développé sa magnifique théorie de la bio-rhexistasie, de Martonne ne pouvait y montrer l'importance fondamentale qu'a le couvert végétal d'un continent sur la composition et la nature des produits de son érosion: L'importance des précipitations définit la fraction d'argiles, de limons, de sable voir de sédiments plus grossiers qui seront transportés depuis les sommets vers la mer selon selon le couvert végétal qui protège efficacement le continent contre l'érosion. Par contre, sous couvert végétal dense telle qu'une forêt, la dissolution massive de certains éléments tels que le calcium ou la silice se poursuit inlassablement, libérant des quantités énormes d'éléments dissous qui sont indispensable à l'intense sédimentation biochimique qui aura lieu dans l'océan.
Cette carte est probablement la carte la moins exacte du traité de de Martonne, d'abord parce que les connaissances sur le fond des océans étaient très fragmentaires dans la première moitié du XXème siècle. Mais aussi parce qu'Erhart n'ayant pas encore développé sa magnifique théorie de la bio-rhexistasie, de Martonne ne pouvait y montrer l'importance fondamentale qu'a le couvert végétal d'un continent sur la composition et la nature des produits de son érosion: L'importance des précipitations définit la fraction d'argiles, de limons, de sable voir de sédiments plus grossiers qui seront transportés depuis les sommets vers la mer selon selon le couvert végétal qui protège efficacement le continent contre l'érosion. Par contre, sous couvert végétal dense telle qu'une forêt, la dissolution massive de certains éléments tels que le calcium ou la silice se poursuit inlassablement, libérant des quantités énormes d'éléments dissous qui sont indispensable à l'intense sédimentation biochimique qui aura lieu dans l'océan.
De Martonne propose cette représentation du pôle nord, de la limite des glaces flottantes et de celle à laquelle peuvent dériver des icebergs. Elle devait avoir une profonde résonnance émotionnelle lorsqu'elle a été étudiée attentivement peu après le naufrage du Titanic en 1912. Pour le géographe toutefois, son intérêt principal vient des différences qui existent avec le pôle sud où l'eau peut circuler librement autour de l'Antarticque, contrairement à l'océan arctique où la banquise permanente limite la circulation entre l'Atlantique (par les mers du Groenland, du Nord et la baie de Baffin) et le Pacifique par le détroit de Behring tout en haut de l'image.
Là où De Martonne ne pouvait au mieux que proposer une image statique résumant des centianes de données, il est aujourd'hui possible de proposer une animation montrant l'extansion puis la fonte annuelles de la banquise, ainsi que de suivre le déplacement de renards arctiques équipés de balises GPS.
L'Antarctique au pôle sud est toujours largement inexploré car inaccessible sous sa couche de glace qui atteint 2500 mètres dans l'ouest du continent. Au-devant des baies ouvertes dans la banquise permanente s'avancent les glaces flottantes. Aujourd'hui, elles forment des icebergs énormes alors que de Martonne indiquait il y a un siècle que la grande différence entre le pôle Nord et le pôle Sud était justement l'absence d'iceberg autour du continent austral.
Une tâche jaune représente la mer des Sargasses et les innombrables algues qui s'y accumulent, les surfaces grises celles où les courants de marées dominent, alors que les flèches indiquent les courants superficiels des océans et des mers
Mais comment faut-il imaginer la circulation dans la troisième dimension, la verticale?
Mais comment faut-il imaginer la circulation dans la troisième dimension, la verticale?
Un bassin profond de plus de 3000 mètres se trouve sous le pôle nord, séparé de l'océan nord-atlantique par un seuil de Wyville Thomson (WT). On pense aujourd'hui que l'eau froide qui s'enfonce dans l'Atlantique entre le Groenland et la Canada active toute la circulation océanique dans un mouvement qui met quelques siècles à ramener l'eau au même endroit.
Et puis une perle, une image résumant en une seule image les débits du Nil, racontant l'histoire d'un fleuve qui se gonfle sous les pluies, s'évapore, disparaît presque puis renaît lorsque les eaux du Sobat puis du Nil bleu s'y jettent depuis l'Ethiopie.
La description des mers et de l'atmosphère est généreuse dans son entreprise mais limitée dans son impact visuel alors que l'histoire d'un fleuve comme le Nil devient une image inoubliable. |
Cette image représente toute l'eau sur terre sous forme d'une petite sphère bleue et toute l'atmosphère sous forme d'une petite sphère rose, traités dans ces chapitres sur le climat et l'hydrographie. Le décor est planté, il est désormais possible de décrire les reliefs de la terre.
Une succession de bloc-diagrammes va maintenant défiler pour décrire les rides nombreuses qui donnent son aspect à la Terre.
Une succession de bloc-diagrammes va maintenant défiler pour décrire les rides nombreuses qui donnent son aspect à la Terre.