La musique recommandée pour cette section Manu Chao Clandestino
Ici sont proposés des constructions graphiques qui représentent une réalité si incertaine, elles cristallisent une recherche thématique qui est parfois ensuite explorée (géo)graphiquement.
Ici sont proposés des constructions graphiques qui représentent une réalité si incertaine, elles cristallisent une recherche thématique qui est parfois ensuite explorée (géo)graphiquement.
Des thèmes classiques pour commencer une exploration spatiale
des différents recoins de notre culture
Pour commencer une exploration de la protogéologie: Comment nos ancêtres paléolithiques exploitaient-ils leur environnement minéral?
Et comment les peuples de la Nature (paléolithique, néolithique et préhistoriques) percevaient-ils l'espace?
Quelques thèses géographiques à débattre à l'heure des imaginaires satellitaires!
Puis un conte mathématique qui explore certains aspects amusants des projections, entre autre celle de Bertin.
Une série de manipulations cartographiques est alors proposée, qui organise l'alignement des villes en une mosaïque urbaine qui semble autant refléter l'importance de leur Hinterland actuel que celle de leur gloire passée.
L'antigéographie de Patrick Poncet permet de produire des anticartogrammes, le géographie du vide qui explique bien mieux celle du plein...
Un abus des méthodes de cartographies assistées par ordinateur est évoquée, en l'occurence une illustration de la facilité avec laquelle il est aujourd'hui possible de produire des cartogrammes dont l'animation raconte d'étranges histoires, comme celle des pays à gros PNB dévorant leurs voisins impuissants.
Enfin, une envolée par dessus le pôle Nord permet de voir danser les nuages et percevoir le battement du coeur thermique de la Terre
QGIS permet maintenant de se percher sur le dos d'un canard pilet et de le suivre lors de ses errances et dérives
Aujourd'hui la cartographie se fait à partir d'imaginaires satellitaires,
Comment cette nouvelle modalité influence-t-elle la production d'images mentales?
Qu'illustre cette séquence d'images collectée au Tchad ? Simplement la stabilisation suite au plus grand changement qui a affecté l'humanité, le passage d'une sociétée de chasseurs-cueilleurs nomades paléolithiques à un mode de vie sédentaire et agricole, base d'une économie néolithique. Comme toujours le mieux est d'illustrer cela avec une carte, pour une fois reprise de wikipedia plutôt que patiemment construite.
Que nous montre cette carte? Que des modes de vie que l'on a tendance à se faire succèder de manière absolue dans le temps ont longtemps co-existé sur Terre. Alors qu'il y a 4'000 ans les premières royaumes primitifs s'organisaient autour d'une économie basée sur le le bronze, des vieilles civilisations nomades occupaient d'énormes espaces dans lesquelles elles vivaient de chasse, de ceuillette ou d'élevage. Le passage à une agriculture et un mode de vie sédentaire s'est fait graduellement à partir de plusieurs pôles ayant eux aussi co-existé.
Beaucoup de ces sociétés n'ont vécu l'introduction d'une culture écrite que lors de la colonisation du début des temps modernes. Postuler que leur conception du monde a disparu car elles sont brutalement entrées dans l'histoire manque de respect pour leur grande antiquité, et par conséquent pour leur très grande résilience. Les téléphones mobiles omniprésents ne sont-ils un retour vers une civilisation orale, dans laquelle la période de l'écriture ne sera bientôt plus qu'un souvenir?
Des veaux sautillants vers leur mères ont-ils été observés par un nomade, dont la compréhension fine du comportement animal favoriserait le résultat de ses chasses ? Ou permettait l'amélioration génétique de son troupeau ? Ou est-ce une femme sédentarisée qui a dessiné cet instant de grâce, pour plaider pour un peu plus de douceur dans le soin aux enfants, car ils sont encore en contact avec le monde des esprits qu'ils ont quitté il y a peu ?
Comment poser des hypothèses qui ne soient pas de simples projections inconscientes de notre propre vision du monde ? Et comment illustrer ces développement historiques avec des images intéressantes?
Beaucoup de ces sociétés n'ont vécu l'introduction d'une culture écrite que lors de la colonisation du début des temps modernes. Postuler que leur conception du monde a disparu car elles sont brutalement entrées dans l'histoire manque de respect pour leur grande antiquité, et par conséquent pour leur très grande résilience. Les téléphones mobiles omniprésents ne sont-ils un retour vers une civilisation orale, dans laquelle la période de l'écriture ne sera bientôt plus qu'un souvenir?
Des veaux sautillants vers leur mères ont-ils été observés par un nomade, dont la compréhension fine du comportement animal favoriserait le résultat de ses chasses ? Ou permettait l'amélioration génétique de son troupeau ? Ou est-ce une femme sédentarisée qui a dessiné cet instant de grâce, pour plaider pour un peu plus de douceur dans le soin aux enfants, car ils sont encore en contact avec le monde des esprits qu'ils ont quitté il y a peu ?
Comment poser des hypothèses qui ne soient pas de simples projections inconscientes de notre propre vision du monde ? Et comment illustrer ces développement historiques avec des images intéressantes?
Comme le laisse supposer l'image des silex et des tessons gravés, c'est du côté de l'archéologie qu'il faudra aller chercher des données brutes sur l'émergence de la conscience et sa projection abstraite sur divers supports.
Voici la flèche du temps archéologique qui servira de cadre pour observer l'apparition successive des éléments culturels de notre identité contemporaine .
Source Wikipedia, auteur Antoine03
Source Wikipedia, auteur Antoine03
Ce tableau est tiré du Dictionnaire de géologie édité par Dunod.
Il donne le cadre chronologique suivant: Les premières pierres taillées datent d'il y a plus de 3 millions d'années, ce qui constitue la limite du paléolithique inférieur. Des os éclatés pour en extraire la moelle existent depuis ce temps là. Le premier ancêtre direct des humains actuels du même genre homo serait apparu il y a 2.8 millions d'années. Homo serait devenu bipède il y a 2 millions d'années. Les plus anciennes traces de maitrise du feu datent d'il y a 600'000 ans. Le plus vieil fossile d'Homo sapiens est daté de 300'00 ans, et il a quitté l'Afrique il y a plus de 185'000 ans. Puis commence le paléolithique supérieur: Homo sapiens serait arrivé en Europe il y a plus de 54'000 ans en trois vagues qui auraient peu à peu remplacé Homo neanderthalis. La progression est illustrée sur la carte ci dessous tirée de Slimak L (2023) The three waves: Rethinking the structure of the first Upper Paleolithic in Western Eurasia. PLoS ONE 18(5): e0277444. Link |
La carte ci-dessus représente des années d'efforts collectifs pour démontrer qu'il y a eu trois vagues d'immigration successives en Europe entre 57'000 BP et 42'000 BP. Cette affirmation se base sur l'étude de plus de 17'000 silex taillés, dont le processus de fabrication et les traces microscopiques qui en résultent permettent de les classer sous-groupes qu'il est alors possible d'interpréter chronologiquement.
Posons qu'une génération dure 25 ans, les premiers outils taillés qu'auraient fait nos ancètres seraient éloignés d'il y a 120'000 générations. Nous peinons à comprendre la nôtre, arrivons à peine à imaginer la dernière et sommes perdus au fur et à mesure que la suivante prend place, et nous aurions la prétention de parler du monde il y a 10, 100, 1'000, 10'000, 100'000 générations ? La carte ci-dessus parle de l'arrivée d'homo sapiens en Europe il y a à peine 50'000 ans, alors que le paléolithique remonte à 3 millions d'ans, plus de 60 fois plus loin dans le passé.
Le problème est que lorsqu'on on retourne loin en arrière, Ls rchvs glgqs snt trs ncmplts (les archives géologiques sont très incomplètes) et l'imagination prendra le relais. Tout ce qui suit est une construction branlante sur des éléments rares et disparates. dont la consistance interne vient plus du besoin d'en avoir une qu'une qualité émergeant d'un lent travail d'assemblage de nombreuses données (la plupart de ces figures de ce site se basent sur des centaines ou des milliers de données, ici la théorie est construite sur certains rares éléments chronologiques décrits ci-dessus)
Une séquence technologique Acheuléenne possible est que la taille de pierre puis de silex a augmenté la probabilité que divers groupes observent la production d'étincelles qui auront servi in fine à maîtriser le feu. De générations en générations se transmet un savoir-faire qui change la vie des générations qui le recoivent et le donnent plus loin, parfois un peu amélioré, parfois un peu dégénéré, le plus souvent semblable à lui-même mais toujours plaqué sur la réalité écologique du moment.
Des foyers datés de plus d'un demi-million d'année sont connus, l'imaginaire européen les peuple immédiatement d'ancêtres se serrant les uns contre les autres pour se prémunir du froid. Pourtant au sud Soudan brûlent toutes les nuits des feux, alimentés avec de fumier séché de vache, dont la combustion chasse les insectes vivant par milliards dans l'immense zone humide que forme le Nil lorsqu'il quitte un lit unique pour s'étaler sur des milliers de kilomètres carrés. Autre réalité, autre usage du feu...
Le feu pour illuminer la nuit, chasser le froid ou les moustiques, effrayer les prédateurs, voire vaincre la faim? Le singe bipède a passé à un régime carnivore alors qu'il est biologiquement destiné à manger graines, fruits et racines et n'a rien d'un chasseur. Comment a été découvert le fait que la viande cuite est bien meilleure et plus facile à digérer que la chair crue? Faut-il compléter la séquence acheuléenne "taille des pierres - étincelles - maitrise du feu" par cuisson de la viande et régime carnivore et par un narratif mythologique ?
Posons qu'une génération dure 25 ans, les premiers outils taillés qu'auraient fait nos ancètres seraient éloignés d'il y a 120'000 générations. Nous peinons à comprendre la nôtre, arrivons à peine à imaginer la dernière et sommes perdus au fur et à mesure que la suivante prend place, et nous aurions la prétention de parler du monde il y a 10, 100, 1'000, 10'000, 100'000 générations ? La carte ci-dessus parle de l'arrivée d'homo sapiens en Europe il y a à peine 50'000 ans, alors que le paléolithique remonte à 3 millions d'ans, plus de 60 fois plus loin dans le passé.
Le problème est que lorsqu'on on retourne loin en arrière, Ls rchvs glgqs snt trs ncmplts (les archives géologiques sont très incomplètes) et l'imagination prendra le relais. Tout ce qui suit est une construction branlante sur des éléments rares et disparates. dont la consistance interne vient plus du besoin d'en avoir une qu'une qualité émergeant d'un lent travail d'assemblage de nombreuses données (la plupart de ces figures de ce site se basent sur des centaines ou des milliers de données, ici la théorie est construite sur certains rares éléments chronologiques décrits ci-dessus)
Une séquence technologique Acheuléenne possible est que la taille de pierre puis de silex a augmenté la probabilité que divers groupes observent la production d'étincelles qui auront servi in fine à maîtriser le feu. De générations en générations se transmet un savoir-faire qui change la vie des générations qui le recoivent et le donnent plus loin, parfois un peu amélioré, parfois un peu dégénéré, le plus souvent semblable à lui-même mais toujours plaqué sur la réalité écologique du moment.
Des foyers datés de plus d'un demi-million d'année sont connus, l'imaginaire européen les peuple immédiatement d'ancêtres se serrant les uns contre les autres pour se prémunir du froid. Pourtant au sud Soudan brûlent toutes les nuits des feux, alimentés avec de fumier séché de vache, dont la combustion chasse les insectes vivant par milliards dans l'immense zone humide que forme le Nil lorsqu'il quitte un lit unique pour s'étaler sur des milliers de kilomètres carrés. Autre réalité, autre usage du feu...
Le feu pour illuminer la nuit, chasser le froid ou les moustiques, effrayer les prédateurs, voire vaincre la faim? Le singe bipède a passé à un régime carnivore alors qu'il est biologiquement destiné à manger graines, fruits et racines et n'a rien d'un chasseur. Comment a été découvert le fait que la viande cuite est bien meilleure et plus facile à digérer que la chair crue? Faut-il compléter la séquence acheuléenne "taille des pierres - étincelles - maitrise du feu" par cuisson de la viande et régime carnivore et par un narratif mythologique ?
Comment interpréter le fait que les humains aient commencé à enterrer leurs proches décédés bien avant l'apparition d'homo sapiens? Ces rituels autour de la mort viennent-ils d'une simple prise de conscience du temps qui passe ? De la peur que la fuite continue du temps finisse par tout emporter après avoir tout permis ? D'un sentiment de culpabilité de tuer d'autres d'êtres vivants ? Ou d'une terreur qu'ils pourraient chercher à se venger? Les anthropologues citent souvent ces rites dans les sociétés originelles qui consistent à enterrer les morts pour s'assurer qu'ils ne puissent jamais revenir. Même aujourd'hui, on entoure les cimetières avec des murs, pour s'assurer que les zombies y restent?
Il n'est pas étonnant que nous projettions ces préoccupations ancestrales mais toujours contemporaines dans une série de rituels autour de la mise à mort lorsque nous évoquons les paléolithiques. Quelle résonance entre le végétarisme/Véganisme d'aujourd'hui et l'origine de l'idée des cultes aux esprits? La vengeance de Cain sur Abel? Déconstruire jusqu'au premier jour pour retrouver le paradis ? Que de nostalgie infantilisante dans ces projets grotesques...
Acheuléen religieux
Pris dans les griffes de la religion, le ciel peut devenir menaçant plutôt que bienveillant, volonté de fusionner dans la vie bourdonnante qui nous entoure, Eros pointe le bout de son nez mais d'abord apparaitront les chamans (cf infra).
Que nous dit l'étude du cerveau comme organe?
Il n'est pas étonnant que nous projettions ces préoccupations ancestrales mais toujours contemporaines dans une série de rituels autour de la mise à mort lorsque nous évoquons les paléolithiques. Quelle résonance entre le végétarisme/Véganisme d'aujourd'hui et l'origine de l'idée des cultes aux esprits? La vengeance de Cain sur Abel? Déconstruire jusqu'au premier jour pour retrouver le paradis ? Que de nostalgie infantilisante dans ces projets grotesques...
Acheuléen religieux
Pris dans les griffes de la religion, le ciel peut devenir menaçant plutôt que bienveillant, volonté de fusionner dans la vie bourdonnante qui nous entoure, Eros pointe le bout de son nez mais d'abord apparaitront les chamans (cf infra).
Que nous dit l'étude du cerveau comme organe?
Dans le geste et la parole, André Leroi-Gourhan étudie l’organisation des crânes pré-humains puis humains. Il s’intéresse entre autres à l’ouverture de l’éventail cortical chez les mammifères. Chez l’Hyène (1), le verrouillage de la voute crânienne est total. Dans les autres sujets, les contraintes sont maximums dans le massif iniaque (i), entre la voûte crânienne (en noir) et la base de la boite crânienne, qui correspond au point auquel la colonne vertébrale vient s’encastrer dans la boite crânienne (b).
L’angle que forme la colonne vertébrale passe d’un angle de 10° avec l’horizontale chez l’Hyène à un angle quasi-vertical chez Homo sapiens.
L’angle que forme la colonne vertébrale passe d’un angle de 10° avec l’horizontale chez l’Hyène à un angle quasi-vertical chez Homo sapiens.
La libération de la voute chez le chien loulou (2) se marque par une réduction de la face et un nouvel équilibre dentaire. La flexure du plancher cérébral est faible et le secteur temporo-pariétal subit une ouverture d’une dizaine de degrés.
Chez le colobe (3), le gorille (4), le paléanthropien (5) et l’homo sapiens (6), la réduction de la base et la flexure progressive du plancher entrainent une ouverture de plus en plus large de la région moyenne, correspondant au cortex de la motricité volontaire et aux zones d’association. |
Plus loin, Leroi-Gourhan utilise le célèbre diagramme de Penfield et Rasmunssen publié en 1937 pour illustrer quelle partie du cerveau contrôle quels organes. Ce schéma a été révisé en 2023, mettant en évidence trois zones interconnectées dans le cerveau qui contrôlent la motricité volontaire. |
Source: Gordon et al. 2023, A somato-cognitive action network alternates with effector regions in motor cortex, Nature, 617, 351-359
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Reportons sur cette image la partie du cerveau qui s’est développée grâce au fait de se mettre debout: son effet sur la capacité cognitive, c’est-à-dire de percevoir puis de communiquer ses observations, devient évidente.
Il s’agit d’abord de la motricité fine de la main qui ouvre la voie à la production d’outils ; Puis des mouvements des yeux, indispensables pour permettre une vision spatiale plus complexe ; et enfin du contrôle du larynx, ce qui permet de parler lors d’un effort respiratoire, augmentant la diversité des sons possibles utilisés pour communiquer au quotidien. Il suffira de passer au dessin pour entrer de plein pied dans l'abstraction... |
Orientatio – En se mettant debout, en rapprochant notre cerveau des étoiles, l’espace se différencie et nous entoure, devant, derrière, à gauche et à droite, en dessous et au dessus. Il nous faudra dès lors des repères pour éviter de devenir fou de terreur ou complètement désorienté, la culture servira d’abord à se retrouver dans un espace de vie qui ne soit pas trop effrayant. La prise de conscience de la notion du temps qui passe sera l’autre grande source de terreur, à laquelle une fuite dans des rêves éveillés permettra de mieux comprendre le monde environnant. Les mythes créateurs peuvent apparaître, ils sont maintenant nécessaires à notre confort quotidien…
Notons à quel point l’humain est toutefois enfermé dans un monde à trois dimensions, deux dimensions géométriques horizontales et le temps, dans lesquels on se déplace avec peu d’efforts. La troisième dimension géométrique, la hauteur, requiert quant à elle une énergie énorme puisqu’il faut y vaincre la gravité, qui suggère que le monde aurait un centre. Selon Bertin, c'est justement cette troisième dimension géographique qui est le support sur lequel nous pouvons projeter une information pour en comprendre l'organisation spatiale en en tracant le contour. S'enfuir de la réalité plane ouvre le vaste monde des images, et au bout d'un long voyage, les cartes qui en décrivent le tracé.
"Escaping Flatland", l'ascension du sol au ciel comme compensation symbolique de l'effort gravitationnel?
Notons à quel point l’humain est toutefois enfermé dans un monde à trois dimensions, deux dimensions géométriques horizontales et le temps, dans lesquels on se déplace avec peu d’efforts. La troisième dimension géométrique, la hauteur, requiert quant à elle une énergie énorme puisqu’il faut y vaincre la gravité, qui suggère que le monde aurait un centre. Selon Bertin, c'est justement cette troisième dimension géographique qui est le support sur lequel nous pouvons projeter une information pour en comprendre l'organisation spatiale en en tracant le contour. S'enfuir de la réalité plane ouvre le vaste monde des images, et au bout d'un long voyage, les cartes qui en décrivent le tracé.
"Escaping Flatland", l'ascension du sol au ciel comme compensation symbolique de l'effort gravitationnel?
La structure ternaire des symboles reproduit la structure archaïque freudienne du
surmoi, l’apprentissage intériorisé reçu des parents, le filtre culturel à travers lequel toute notre perception du monde s’effectuera désormais, souvent idéalisé en ciel ou cosmos, fief des religions. Puis de l’ego, la conscience de soi, en interaction constante avec l’inconscient, la somme des souvenirs de l’histoire de vie personnelle, des archétypes communs à son ethnie et probablement de comportements collectifs hérités génétiquement. C'est le fief de la politique. Enfin du ça, le siège du monde souterrain, de l’instinct primaire, la base physiologique sur laquelle se construit l'existence humaine, sur laquelle les individus pourraient vivre sans entraves et jouir sans temps morts s'ils avaient réussi à se libérer de la politique et de la religion... |
Monde conscient et rêves : Faut-il dès lors considérer les rêves qui traversent chaque nuit un cerveau humain lors du sommeil comme un mécanisme qui intégre les signaux transmis par nos sens à la conscience, engluée dans ses souvenirs et ses rêves de puissance qui en empêchent la prise en compte explicite?
Graphisme du paléolithique moyen et supérieur
Ces incisions datent du paléolithique moyen, précisément a) du Moustérien et supérieur b) de l’Aurignacien et c) du Solutréen. Ces marques faites dans un os sont interprétées comme des marques de chasse et représentent peut-être un antique système de comptage ou de statistiques. Il s’agit ici d’une des plus anciennes marques graphiques connues. Que pouvons nous déduire de ces marques archaïques? |
Sont-elles un indice d'une société se divisant entre hommes de plus en plus chasseurs et plutôt nomades et femmes plutôt sédentaires et de plus en plus cueilleuses ?
Devenus carnivores grâce à la technologie permettant le développement d’armes puis d’outils, voici des groupements humains en mesure de chasser puis d'exploiter le produit de leur chasse de plus en plus efficacement. Les os brisés pour sucer la moelle gisent par milliers dans les sites anciens fouillés pour comprendre comment vivaient nos ancètres.
Après les pointes de bois, puis armées de silex taillés se développent des armes de jet tels que les lances avec leur catapultes puis enfin l'arc et et ses flèches. Le rayon d'action des chasseurs augmente, tout comme la taille des animaux que l'on peut manger. Et on peut commencer à compter les gigots et autres cuissots pour se rappeler le bon temps.
Qui dit chasse dit terrain de chasse, et voici des groupes humains qui vont bientôt entrer de plain pied dans l'âge de la politique, avec prise de contrôle de territoires spécifiques, contrôle de l'agressivité, promotion de la cruauté et la bestialité pour maintenir un avantage de puissance, bienvenue chez Thanatos.
Le fantasme des Néanderthaliens massacrés par les Homo sapiens disparaît peu à peu. Dans le relativisme culturel d'aujourd'hui, cela s'expliquerait par le fait que l'Europe étant finalement unie, il n'est plus besoin de poser cette hypothèse que des êtres moins évolués (découverts en Allemagne) aient été remplacés par des êtres plus évolués (découverts en France). La génétique nous raconte une autre histoire, mais qui s'intéresse à la science quand on peut écouter des mythes fondateurs?
Devenus carnivores grâce à la technologie permettant le développement d’armes puis d’outils, voici des groupements humains en mesure de chasser puis d'exploiter le produit de leur chasse de plus en plus efficacement. Les os brisés pour sucer la moelle gisent par milliers dans les sites anciens fouillés pour comprendre comment vivaient nos ancètres.
Après les pointes de bois, puis armées de silex taillés se développent des armes de jet tels que les lances avec leur catapultes puis enfin l'arc et et ses flèches. Le rayon d'action des chasseurs augmente, tout comme la taille des animaux que l'on peut manger. Et on peut commencer à compter les gigots et autres cuissots pour se rappeler le bon temps.
Qui dit chasse dit terrain de chasse, et voici des groupes humains qui vont bientôt entrer de plain pied dans l'âge de la politique, avec prise de contrôle de territoires spécifiques, contrôle de l'agressivité, promotion de la cruauté et la bestialité pour maintenir un avantage de puissance, bienvenue chez Thanatos.
Le fantasme des Néanderthaliens massacrés par les Homo sapiens disparaît peu à peu. Dans le relativisme culturel d'aujourd'hui, cela s'expliquerait par le fait que l'Europe étant finalement unie, il n'est plus besoin de poser cette hypothèse que des êtres moins évolués (découverts en Allemagne) aient été remplacés par des êtres plus évolués (découverts en France). La génétique nous raconte une autre histoire, mais qui s'intéresse à la science quand on peut écouter des mythes fondateurs?
Une forme très archaïque de représentation graphique sont les gravures sur une roche aplanie par l’érosion, tel que ce cheval de Mazouco au Portugal. Seul le contour en est tracé, mais il est immédiatement perceptible malgré la déformation par rapport au modèle réel.
L’art rupestre primitif est-il une simple projection de l’idée du cheval par une gravure (le contour est creusé) ou peinture (l'intérieur est coloré) sur un support matériel. Ou est-ce une matérialisation de l’esprit du cheval perçu par un peintre/graveur reproduit à travers son geste créatif ?
L’art rupestre primitif est-il une simple projection de l’idée du cheval par une gravure (le contour est creusé) ou peinture (l'intérieur est coloré) sur un support matériel. Ou est-ce une matérialisation de l’esprit du cheval perçu par un peintre/graveur reproduit à travers son geste créatif ?
Cheval de Mazouco au Portugal (Bahn & Verut, Images of the Ice Age).
Symboles gauche droite
Très nombreux dans les grottes mais très difficiles à interpréter, les signes et les symboles tels que ces points rouges prennent la forme de ligne, de spirales, de polygones, etc. Leur composition reste aussi mystérieuse que leur signification, mais ils contiennent au moins une certaine latéralité. |
Symbolismes
devant & derrière, Une image archaïque courante est la main négative, obtenues en soufflant de la peinture liquide sur une main plaquée sur la paroi d’une caverne : la peinture couvre les interstices. (Source; La Grotte Cosquer révélée, Lima Pedro) Son contraire positif est l'empreinte laissée par une main trempée dans la peinture et appliquée comme un tampon sur une surface lisse. Mais qu'est devant et qu'est derrière dans l'image à droite ou ci-dessous ? |
Symbolisme haut bas
Sur une roche parfaitement polie par un glacier ayant progressé de droite à gauche, un graveur a percuté d'innombrables fois la surface pour y dessiner un sorcier courant de gauche à droite à Naquane dans le Val Camonica dans le nord de l'Italie. Le sexe est attiré par la gravité, les cornes ou les plumes s'élancent vers le ciel, la pesanteur de la gravité s'oppose à la course dans le temps qui passe. La troisième dimension spatio-temporelle de la vie ordinaire d'Homo sapiens est enfin exprimée dans cette image pleine de mouvements.
Sur une roche parfaitement polie par un glacier ayant progressé de droite à gauche, un graveur a percuté d'innombrables fois la surface pour y dessiner un sorcier courant de gauche à droite à Naquane dans le Val Camonica dans le nord de l'Italie. Le sexe est attiré par la gravité, les cornes ou les plumes s'élancent vers le ciel, la pesanteur de la gravité s'oppose à la course dans le temps qui passe. La troisième dimension spatio-temporelle de la vie ordinaire d'Homo sapiens est enfin exprimée dans cette image pleine de mouvements.
"Avant d'être celui qui parle, l'humain était voyant" nous dit Jean-Claude Rolland
Le dessin a-t-il précédé le langage complexe ? Les signes s’accumulent sur des objets mobiles, puis fixes. Intention de représenter ? Comment l’évolution du langage a-t-elle influencé la production de signes ? Comment l’abstraction du langage influence elle la production de signes abstraits ?
En linguistique, le signifié et le signifiant sont les deux faces complémentaires du concept de signe linguistique développé par Ferdinand de Saussure et à sa suite par l'école structuraliste. Le signifié désigne la représentation mentale du concept associé au signe, tandis que le signifiant désigne la représentation mentale de la forme et de l'aspect matériel du signe.
On distingue le signifié d'un signe de son référent, l'objet (ou ensemble d'objets) désigné par le signe. Au sein du signifié, on peut distinguer dénotation et connotation, la dénotation étant plus ou moins le sens littéral (qu'un dictionnaire cherche à définir) et la connotation l'ensemble des sens figurés potentiels ou dans un contexte donné.
C’est probablement seulement par la composition que l’on peut comprendre les images comme on peut seulement comprendre un paysage en étudiant sa carte topographique.
Classification des peinture rupestres – statique – dynamique – figée / symbolisme plutôt que représentation, émotion lors de la peinture ou lorsqu’elles seront regardées par un certain public ?
Besoin de (se)montrer ou de ressentir le monde ?
Rôle des chamans, qui relient les trois mondes.
Le peintre/graveur versus le griot qui relie les 3 mondes et recueille et transmet des contes
Le dessin a-t-il précédé le langage complexe ? Les signes s’accumulent sur des objets mobiles, puis fixes. Intention de représenter ? Comment l’évolution du langage a-t-elle influencé la production de signes ? Comment l’abstraction du langage influence elle la production de signes abstraits ?
En linguistique, le signifié et le signifiant sont les deux faces complémentaires du concept de signe linguistique développé par Ferdinand de Saussure et à sa suite par l'école structuraliste. Le signifié désigne la représentation mentale du concept associé au signe, tandis que le signifiant désigne la représentation mentale de la forme et de l'aspect matériel du signe.
On distingue le signifié d'un signe de son référent, l'objet (ou ensemble d'objets) désigné par le signe. Au sein du signifié, on peut distinguer dénotation et connotation, la dénotation étant plus ou moins le sens littéral (qu'un dictionnaire cherche à définir) et la connotation l'ensemble des sens figurés potentiels ou dans un contexte donné.
C’est probablement seulement par la composition que l’on peut comprendre les images comme on peut seulement comprendre un paysage en étudiant sa carte topographique.
Classification des peinture rupestres – statique – dynamique – figée / symbolisme plutôt que représentation, émotion lors de la peinture ou lorsqu’elles seront regardées par un certain public ?
Besoin de (se)montrer ou de ressentir le monde ?
Rôle des chamans, qui relient les trois mondes.
Le peintre/graveur versus le griot qui relie les 3 mondes et recueille et transmet des contes
Néolithique – passage de la cueillette à la culture des plantes, les femmes jouent un rôle plus important, la fertilité devient le centre des efforts religieux puisqu’il y a possibilité de semer à nouveau les graines
Renaissance annuelle des plantes – métamorphose des plantes de Goethe, mais aussi éternel retour et donc l’infini du temps futur
Conception religieuse très différente, il faut trouver sa place dans la nature, régresser dans l’utérus, ouvrir une vulve sur la terre mère pour y jeter des graines et du sperme pour que le miracle de la vie se reproduise
Arbre de vie qui fait le lien entre le monde souterrain, la vie et le monde des esprits, base de ce que Freud décrira comme l’inconscient, le moi et le Ca ?
Les rituels sont indispensables pour organiser / reproduire la société, avec l’augmentation de l’abstraction dans le langage puis dans l’organisation sociale, la possibilité de développer une pensée indépendante diminue jusqu’au moment où l’individu n’existe plus que dans l’ethnie qui le (dé)forme jusqu’à ses pensées les plus intimes.
Quelle angoisse a-t-il perdu pour accepter à ce point de se soumettre au groupe ?
Réminiscence permanente d’un temps où la chasse collective était un exercice indispensable à la survie du groupe
Renaissance annuelle des plantes – métamorphose des plantes de Goethe, mais aussi éternel retour et donc l’infini du temps futur
Conception religieuse très différente, il faut trouver sa place dans la nature, régresser dans l’utérus, ouvrir une vulve sur la terre mère pour y jeter des graines et du sperme pour que le miracle de la vie se reproduise
Arbre de vie qui fait le lien entre le monde souterrain, la vie et le monde des esprits, base de ce que Freud décrira comme l’inconscient, le moi et le Ca ?
Les rituels sont indispensables pour organiser / reproduire la société, avec l’augmentation de l’abstraction dans le langage puis dans l’organisation sociale, la possibilité de développer une pensée indépendante diminue jusqu’au moment où l’individu n’existe plus que dans l’ethnie qui le (dé)forme jusqu’à ses pensées les plus intimes.
Quelle angoisse a-t-il perdu pour accepter à ce point de se soumettre au groupe ?
Réminiscence permanente d’un temps où la chasse collective était un exercice indispensable à la survie du groupe
Calendrier lunaire certainement très ancien, compter serait une des premières activités intellectuelles
Le graphique suivant est aussi très ancien mais de conception complexe puisqu’un point abstrait se déplace pour illustrer le déplacement d’un objet céleste dans le temps. Il a trois dimensions, un plan avec deux vecteurs unité X et Y et une dimension temporelle t qui sépare les points. Cette plaque osseuse trouvée dans la grotte de Blanchard en France a été datée de 32 à 34'000 ans BP. Elle a été interprétée par le Dr. Alexander Marschack comme un calendrier qui représenterait différentes phases sur un mois lunaire. Sur la base de cet unique objet, il serait possible de conclure que l’Homo sapiens possédait déjà une capacité cognitive aussi développée que la nôtre car un tel objet suppose un sens de l’observation, la notion conceptuelle du temps et une motricité fine, ainsi qu’une mémoire capable de le réaliser sur une période d’un mois. Mais est ce vraiement un calendrier ou une interprétation à la piltdown? |
Symboles = idéogramme au lieu de visiogramme
Symboles = idéogramme au lieu de visiogramme
Les grottes sont des sanctuaires dans lesquels on ne mange pas, et les os des animaux n’ont absolument pas la même répartition statistique que leurs nombres peints sur les murs.
Lieu d’initiation comme dans les sociétés de chasseurs entrés dans l’histoire seulement après un contact avec les colons européens ?
Rites de passage à la Van Gennep ?
Calendriers pour enseigner les cycles de l'écosystème dont dépend la survie du groupe?
Lieu d’initiation comme dans les sociétés de chasseurs entrés dans l’histoire seulement après un contact avec les colons européens ?
Rites de passage à la Van Gennep ?
Calendriers pour enseigner les cycles de l'écosystème dont dépend la survie du groupe?
Emmanuel Anati dans le Temps du 7 septembre 1998: Les peintures rupestres parlaient-elles une langue universelle?
Les peintures rupestres sont organisées d'ordinaire en associations complexes, dont les sujets dominants sont accompagnés d'éléments répétitifs: symboles, idéogrammes, graphèmes. Il est rare, en revanche, de trouver des sujets isolés. J'en déduis que chaque association picturale est une phrase idéographique, par opposition au dessin isolé qui n'est qu'un mot sans contexte, donc dépourvu de sens.
Mais s'il y a phrases, il y a forcément grammaire et syntaxe, la grammaire définissant la forme spécifique des signes, la syntaxe les associations de signes (associations, scènes, séquences, etc.).
On trouve dans la plupart des peintures rupestres trois types de signes: les pictogrammes, qui sont des images d'objets réels ou imaginaires, d'animaux, d'êtres humains; les idéogrammes qui sont des symboles répétitifs: points (signes d'action), cercles, flèches, branches, bâtonnets, «lèvres», structures arborescentes et cruciformes, serpents et zigzag (signes d'eau: sperme, fécondité), signes phalliques, vulves, etc.); et des psychogrammes, qui sont des signes ne représentant ni des objets, ni des symboles, mais de violentes décharges d'énergie exprimant des sensations de vie ou de mort, d'amour ou de haine, de surprise ou de joie).
La syntaxe associe ces signes de manière significative. En Europe, par exemple, le bison et le cheval, les deux espèces animales les plus fréquentes dans les grandes représentations paléolithiques, sont souvent placés en vis-à-vis. André Leroi-Gourhan pense que le cheval pourrait symboliser le masculin, et le bison, le féminin. Sans doute y a-t-il là une intuition importante. Mais on peut penser aussi que ce binôme reflète le concept plus général de dualité, qui accompagne l'homme depuis des millénaires. On retrouve dans les peintures rupestres de Tanzanie la même opposition entre deux animaux, mais au lieu du bison et du cheval, ce sont l'éléphant et la girafe qui se font face: auraient-ils la même signification?
Conclusion?
Au final une simple opposition entre 2 principes complémentaires, la lumière et l'ombre ? comme l'ont si brillament proposé Leonardo dans son traité de peinture et Goethe dans son traité sur les couleurs?
Les peintures rupestres sont organisées d'ordinaire en associations complexes, dont les sujets dominants sont accompagnés d'éléments répétitifs: symboles, idéogrammes, graphèmes. Il est rare, en revanche, de trouver des sujets isolés. J'en déduis que chaque association picturale est une phrase idéographique, par opposition au dessin isolé qui n'est qu'un mot sans contexte, donc dépourvu de sens.
Mais s'il y a phrases, il y a forcément grammaire et syntaxe, la grammaire définissant la forme spécifique des signes, la syntaxe les associations de signes (associations, scènes, séquences, etc.).
On trouve dans la plupart des peintures rupestres trois types de signes: les pictogrammes, qui sont des images d'objets réels ou imaginaires, d'animaux, d'êtres humains; les idéogrammes qui sont des symboles répétitifs: points (signes d'action), cercles, flèches, branches, bâtonnets, «lèvres», structures arborescentes et cruciformes, serpents et zigzag (signes d'eau: sperme, fécondité), signes phalliques, vulves, etc.); et des psychogrammes, qui sont des signes ne représentant ni des objets, ni des symboles, mais de violentes décharges d'énergie exprimant des sensations de vie ou de mort, d'amour ou de haine, de surprise ou de joie).
La syntaxe associe ces signes de manière significative. En Europe, par exemple, le bison et le cheval, les deux espèces animales les plus fréquentes dans les grandes représentations paléolithiques, sont souvent placés en vis-à-vis. André Leroi-Gourhan pense que le cheval pourrait symboliser le masculin, et le bison, le féminin. Sans doute y a-t-il là une intuition importante. Mais on peut penser aussi que ce binôme reflète le concept plus général de dualité, qui accompagne l'homme depuis des millénaires. On retrouve dans les peintures rupestres de Tanzanie la même opposition entre deux animaux, mais au lieu du bison et du cheval, ce sont l'éléphant et la girafe qui se font face: auraient-ils la même signification?
Conclusion?
Au final une simple opposition entre 2 principes complémentaires, la lumière et l'ombre ? comme l'ont si brillament proposé Leonardo dans son traité de peinture et Goethe dans son traité sur les couleurs?