La musique recommandée pour cette section David Bowie
La carte ci-dessus fait partie du livre l'invention de l'oiseau photonique.
Pour finir l'application de la théorie de l'érosion normale, observons le jeu des vagues et de la terre qui produit littoraux et iles le long d'une interface instructive pour l'étude des états antérieurs du globe. Il s'agit aussi d'observer comment la mer s'intègre dans une réflexion géographique plus à l'aise pour dessiner les ondulations de la terre que pour évoquer les vagues de la mer.
Pour finir l'application de la théorie de l'érosion normale, observons le jeu des vagues et de la terre qui produit littoraux et iles le long d'une interface instructive pour l'étude des états antérieurs du globe. Il s'agit aussi d'observer comment la mer s'intègre dans une réflexion géographique plus à l'aise pour dessiner les ondulations de la terre que pour évoquer les vagues de la mer.
Littoraux
La première question qui se pose est de savoir si la mer érode la côte ou si au contraire elle se comble avec les sédiments provenant du continent. Cela dépend du sens des courants et le premier exemple montre une baie qui s'ennoie sous les sédiments qui s'y déposent. Une nouvelle flèche littorale se construit (Putzinger Nehrung), derrière laquelle les courants emportent moins de sédiments vers le large. La lagune d'eau douce (Frisches Haff) située derrière l'ancienne fléche littorale (Frische Nehrung) est entourée de marécages indiquées avec un figuré jaune.
Dans une représentation déjà vue dans d'autres contextes, de Martonne montre comment l'érosion fait recule la ligne de côtes, ce qui se traduit au final par un simple déplacement de matière cristalline sur une faible distance. Si une partie des roches immergées disparait, l'érosion subaérienne reste minime dans un tel contexte.
Cette figure est moins crédible que d'autres dessins car elle donne plus l'impression d'un exercice théorique que d'une réelle synthèse d'observations effectués sur le terrain.
Cette figure est moins crédible que d'autres dessins car elle donne plus l'impression d'un exercice théorique que d'une réelle synthèse d'observations effectués sur le terrain.
La figure suivante décrit comment des vallées peuvent déboucher en hauteur sur la côte: l'érosion qui fait reculer le rivage étant beaucoup plus rapide que celle évasant des vallées, elles seront suspendues plutôt qu'au niveau de la mer. Il est encore fait mention des deltas pour lesquels aucune explication convaincante de dynamique sédimentaire n'existe, et le sujet est clos, du moins en terme d'image qui sysnthétiserait une vision d'ensemble.
Iles : Constructions organiques
Cette image illustre la construction d'un récif corallien, un objet fort différent de la plupart des objets présentés jusque-là car c'est la vie qui est responsable de sa construction plutôt que l'érsion de sa destruction. D'ailleurs, l'île déborde de son cadre en trois points, ce qui est inattendu d'un dessinateur comme de Martonne, à moins qu'il ne faille admettre qu'il ne l'aie fait volontairement pour souligner le dynamisme extraordinaire de cet organisme vivant. Les courbes de profondeur de 10 et 100 brasses (lignes 1 et 2) indiquent une pente très raide, les plages jaunes représentent des fonds sableux découverts aux basses mers (3), le figuré 4 représente des écueils isolés dans la lagune alors que les ilots constamment émergés (5) sont représentés en jaune brun, les rochers découverts à chaque marée (6) figurant eux en noir sur la carte.
Comment une telle île a-t-elle pu se former?
Comment une telle île a-t-elle pu se former?
Cette figure permet une comparaison entre le développement d'un récif de corail au devant d'un continent et la construction d'un atoll sur une île qui s'enfonce peu à peu.
C'est la combinaison de l'apport sédimentaire qui dépose les résidus d'érosion continentale et de la production de carbonate de calcium fixant les élements dissous issus de la même érosion qui permet la construction d'un récif corallien sur la marge continentale. Cette figure ressemble plus à une image théorique qu'à une synthèse inspirée d'obervations de terrain.
Une île résultant d'une montée de lave volcanique apparait dans la mer, autour de laquelle un récif-barrière s'installe selon le mode décrit sur la figure précédente. Au fur à mesure que l'île s'enfonce, les coraux construisent un récif qui permet à cet écosystème de survivre jusqu'à ce qu'il soit trop submergé pour survivre.
La plus belle figure illustre une côte à rias, des chenaux qui sont peu à peu recouverts durant une transgression marine qui recouvre une région. Les granites sont représentés en rouge sur ce bloc-diagramme, les schistes en mauve et les grès en vert. La forme de la côte reflète l'action érosive de la mer plutôt que la structure tectonique, un parti pris de représenter l'état actuel du paysage plutôt que la dynamique en train de le transformer.
Une dernière figure illustre l'évolution d'une côte lorsqu'une faille fait plonger un bloc dans la mer. Alors qu'il y a bien une indication que des sédiments se déposent (indiqués en jaune), la figure originelle faisait une impasse complète sur les lobes sédimentaires qui doivent se construire au devant de rivières débouchant dans un plan d'eau représentés avec des lignes bleues foncé. Il est étonnant de finir avec une image aussi plate un tome consacré au relief du sol, privilégiant à ce point la destruction de formes pré-existantes sur tout autre facteur morphologique. Afin d'analyser les dynamiques géomorphologiques, il est temps de regarder les belles études de paysages que de Martonne illustre si bien dans ses blocs-diagramme.